Opéra de Marseille
L’opéra de Marseille en programmant pour ce début 2013 l’Italienne à Alger, contribue à la lutte contre la morosité de la nation. Car cette « rossinnerie », celle d’un surdoué de 21 ans, fort d’une dizaine d’opéras, démontre une parfaite connaissance des ressorts du « dramma giocoso ». Au rendez-vous, fantaisie, pittoresque, « non sens », jeux de mots et de rôles…ce n’est pas par hasard que cette Italienne à Alger connut un triomphe lors de sa première à Venise.
On aurait tort de voir dans cette œuvre gaudriole ou futile badinage. Les personnages ici sont crédibles et psychologiquement bien caractérisées. Il y a de l’ « Enlèvement au sérail »
et du meilleur Molière dans les grandes pages de cette œuvre.
La richesse rossinienne réclame néanmoins une mise en scène fine et des voix à la hauteur des ambitions d’un compositeur d’une exigence tyrannique. Réponse dès le 29 décembre.
ps: Isabella sera Marie-Ange Todorovitch, valeur sûre.
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