Festival de la Roque d’Anthéron 2014
Petit guide à l’usage des Mailomanes
Juillet
22/7
Récital d’Abdel Rahman El Bacha
Un programme «24 Préludes X par 3» Bach, Chopin et Rachmaninov.
Un enjeu: mettre en perspective le "genre Prélude" depuis Bach jusqu'au romantisme de Chopin et Rachmaninov et ainsi dérouler le fil rouge de la filiation.
Le fond: un exercice de style.
La forme: un marathon comme les aime le musicien libanais.
Pour amateurs...
24/7
Récital de Claire-Marie Le Guay
Mozart-Bach.
Elégance et discrétion, naturel et hauteur de vue. Marie-Claire Le Guay est une valeur sûre et mature.
Pour peu que le ciel de la Roque soit clément, un enchantement.
27/7
Trio Luganski-Kniaziev-Repin.
Orchestre de Monte-Carlo
Beethoven-Brahms.
On cède à l’attirance de ces noms illustres, formidables individualités mais dans le Triple Concerto de Beethoven soumis au strict respect de l'esprit de groupe.S'écouter pour mieux s'entendre, telle est la règle. Car du haut de ses nuages, le sourd sourcilleux veille.
Grand spectacle assuré.
30/7
Récital d’Emile Naoumoff. Piano
Bach, Mozart, Ravel, Schubert
Emile Naoumoff est un musicien discret mais de tout premier plan.
Il mérite le haut de l’affiche .
A son programme : Schubert, ultime sonate D 960 écrite à quelques semaines de la mort du compositeur
S’il n’y avait qu’une œuvre…Frisson garanti.
31/7
Récital de Grigory Sokolov. Piano.
Chopin.
De ce titan, Rubinstein aurait pu dire : « Pas le plus grand mais le seul. »
Musicien sidérant, personnalité énigmatique.
Ne pas avoir entendu Sokolov relève du Code Pénal.
Mes impressions voici dix ans…
http://www.easyclassic.fr/W/EZ/S/Articles/index.php?id=142
Août
1/8
Récital d’Ekaterina Derzhavina
J.S Bach Variations Goldberg
On ne déboulonne pas l’icone Gould bien entendu mais on découvre un autre regard.
Et celui de Derzhavina, après la version Zhu-Xiao-Mei et quelques autres, est loin d’être sans intérêt. Même si l’ombre de Gould dès l’aria, tel un commandeur suspicieux, dans notre inconscient, apparaît.
2/8
Récital de Plamena Mangova. Piano (image)
Beethoven, Brahms…
S’il n’y avait qu’un nom, qu’un récital…
Son apparition à la Roque en 2007 dans le modeste petit théâtre du parc avait été un choc.
Nous prédisions à cette jeune bulgare un destin à la Martha Argerich.
Osons-nous aujourd'hui la comparer à la légendaire Martha ? Oui et même, encore plus géniale.
Impressions d'époque: http://www.easyclassic.fr/W/EZ/S/Articles/index.php?id=347
6/8
Danii Trifonov. Récital de piano
Stravinsky, Rachmaninov, Schumann
Fulgurante apparition d’une valeur tout sauf éphémère.
Pur produit du système « La Roque » le jeune russe de 23 ans fait preuve d'un charisme
musical sidérant. Tel un Lang Lang, flamboyant mais sans les maniérismes.
On se précipite.
9/8
Récital de Shani Diluka. Piano
Chopin, Grieg, Debussy.
En 2012, aux Aulnes, elle jouait un Mozart dénaturé, saturé de maniérismes. Exaspérant.
Une faute de goût étrange chez une musicienne généralement sobre.
A son programme 2014, un florilège de Valses. Une réconciliation ?
10/8
Récital de Roustem Saïtkoulov
Moins exposé qu'un Luganski ou un Volodos, voici un musicien qui possède une qualité qu'on croit évidente mais qui ne l'est pas tant: la musicalité. Et du style. Et du contrôle. Trop de contrôle selon certains? A ceux-ci...vite...Audika !
13/8
Récital d’Anne Queffélec. Piano
Dvorak, Mozart, Bartok
Sinfonia Varsovia
Par deux fois récemment accueillie aux Mailomanes, Anne Quéffelec nous procure toujours beaucoup de bonheur .
Ce qui s'interpose entre elle et les oeuvres? Rien.
Proposer plus qu’imposer, suggérer plus que dicter, montrer plus que démontrer, c'est le crédo d'Anne Queffelec.
Accueillante et si aimable, saluez là à l’issue de son concert, elle sera ravie.
16/8
Récital de Benjamin Grosvenor.
Mendelssohn-Schubert-Schumann...
Incroyable maturité chez ce jeune britannique au jeu souple, félin, plein d'a propos, toujours serein tel un sage shik.
Une réincarnation dans la veine d'un Barenboim ou Luganski ( mais souriant)serait un début d'explication.
17/8
Récital de Lukas Geniusas. Piano.
Rachmaninov, Tchaïkovsky.
Dans la veine de Jan Lisiecki ou Bezhod Abduraimov, Lukas Geniusas, russe de 24 ans, a subjugué des publics sur tous les continents. Totalement affranchi des difficultés purement pianistiques, notre artiste multiplie les couleurs, décuple les nuances, enrichit les timbres de son instrument jusqu’à saturation. Programme vigoureux. Porteur de pacemaker s’abstenir.
Renseignements-Réservations
www.festival-piano.com
Gérard Abrial
www.easyclassic.com
lesmailomanes@free.fr
© Easyclassic - 19/05/2014
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