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Franz Schubert
Rien n’est plus triste que le destin de Franz Schubert. Mort à 31 ans, une vie entre modestie et pauvreté, un physique qui n’affolait pas les femmes, un sentiment de dévalorisation permanent…Quant à l’œuvre, on ne mesura toute sa grandeur bien après la mort du compositeur. Une œuvre monumentale, plus de 1000 opus parmi lesquels des sommets absolus de la musique aux côtés de Mozart ou Beethoven.
Mais, Schubert, pour le grand public se limite encore à la Truite, la Sérénade ou le trio op.100 celui qui illustre le « Barry Lindon » de Kubrick. Schubert, homme pudique voire effacé, ne mettait pas de virtuosité dans sa musique. Et c’est là toute la majesté de cette œuvre. Elle ne s’impose pas, aucune de ses symphonies ne cogne à votre porte comme les premières mesures de la cinquième de Beethoven, on ne se lève pas à sa Messe en mi-bémol majeur comme pour l’Alléluia du Messie de Haendel. On s’attache à Schubert par capillarité, ses mélodies vous viennent au cœur comme un parfum subtil et jamais plus ne vous quittent. C’est d’ «intimité » dont il est question ici. Pas de démonstration gratuite. « Voici mon âme » nous dit-il, en passant. Schubert, c’est le peintre discret des sentiments, et un jour ou l’autre, à l’écoute d’un de ses lieder, d’une de ses sonates pour piano, d’un trio ou d’un quatuor, on ressentira que cette note là a été écrite pour vous. Sensation éblouissante. Si la musique adoucit les mœurs, alors c’est celle-ci. On connaît pas de plus saisissante beauté que celle éprouvée lors de l’andante de la dernière sonate pour piano ( n°21 en si b majeur). Un désir d’aller au plus profond de nous même, de mettre l’esprit en paix…une émotion inexprimable
Arthur Rubinstein dont l’âme et la musique étaient assez peu souvent séparées, souhaitait que ses derniers instants soient bercés par le Quintette pour cordes en ut majeur dont Roland de Candé dit « Les mots sont impuissants à traduire le trouble que suscite ce chef-d’œuvre. Quel est ce facteur qui échappe à l’analyse ? L’âme d’un génie fraternel ».
Les longs et bouleversants frissons de la musique de Franz Schubert.
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Le meilleur de son oeuvre:
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Le chant du cygne