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Robert Schumann

Les mélomanes épris de psychiatrie vont aimer Schumann. Plus exactement les deux Schumann. L’un est l’homme paisible, père aimant et mari tout autant ( sept ans de lutte avec l’odieux beau-père pour obtenir la main de sa Clara bien-aimée). L’autre est le pianiste et compositeur hanté par des personnages oniriques qui frappent à ses tempes et le font hurler la nuit. En commun néanmoins, une constante dans la dépression, jusqu’à la fameuse tentative de suicide. Le pianiste ? Eblouissant, jusqu’au jour où pour délier les doigts d’une main il garrotte son annulaire. Pas la gangrène, juste la paralysie. Refermé pour toujours le piano. L’esprit de Schumann, avant de se disloquer, se fait en pointillés. Et c’est là tout son charme, tout un univers immédiatement familier à l’auditeur. Petites phrases de piano mises bout à bout, vignettes, l’air de rien, parfois graves et mélancoliques, parfois, soudain, vives et acérées, tendres ou grinçantes, zéphyr ou bourrasque. Et aussi sonates longues comme des concertos… Dualité toujours. Schumann ne sortait jamais sans ses deux amis (imaginaires) Florestan et Eusébius auxquels il assignait diverses tâches, qu’il opposait dans sa musique, dans lesquels, tour à tour il se retrouvait. Et se perdait souvent. Mais Schumann n’est pas que le compositeur d’un instrument, le piano. Ses magnifiques quatre symphonies sont à l’apogée du romantisme allemand, son concerto pour piano est une œuvre somptueuse au répertoire des plus grands pianistes, celui pour violoncelle pas moins, on lui connaît 250 lieder dont le célèbre « Amour du poète ». sa musique de chambre, quintettes, quatuors, trios. Mais, les délires succèdent aux délires et Schumann, interné finira tristement son existence dans un asile. Son épouse, pianiste de grand talent, se produira dans l’Europe entière pour faire connaître la musique de son époux, musique essentielle dans le panorama du romantisme allemand. Une nuit d’été douce et étoilée, un pianiste qui vient à son piano, dans le public un grand silence, les premières notes de « Carnaval »…et c’est ainsi que le bonheur est grand.

Le meilleur de son oeuvre:
Kreisleriana Anthologies pour piano seul
Symphonie n°3 Concerto pour piano
Scènes d'enfants Scènes de la forêt
Intégrale des symphonies Concerto pour violoncelle
Papillons / Carnaval Variations Abegg
Quatuor Quintette Schumann Sonate pour piano n°1 en fa mineur
Etudes symphoniques Symphonie n°4
Symphonie n°2