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Maurice Ravel
Deux hommes en un. Le Ravel à l’hérédité suisse, écriture musicale nette, adamantine et le Ravel d’ascendance basque par sa mère, chaleur et ivresse sonores.
L’homme au demeurant n’était pas très explicite sur sa personne, réservé, ironique. Au conservatoire, encouragé par Gabriel Fauré, il compose avec aisance, dans un style « français » clair, classique, réfléchi. Pour le cadre. Mais à l’intérieur, que de vie, de contrastes, d’ivresse ! Cette ivresse qui mène à l’extase lors de l’écoute du fameux « Boléro » ( «Au fou.. ! » crie-t’on à la première). Fou, pas vraiment, mais précurseur, promoteur d’une musique riche d’influences ( le jazz, le folklore espagnol), onirique, tendre ( L’enfant et les sortilèges, Ma Mère l’Oye…) On pourra donc parler d’un univers « ravélien » très distinct des autres musiques, un peu feu sous la glace, policé mais pas forcément poli. Et à l’écoute de Ravel, on mesure l’incongruité du jumelage répandu avec Debussy, autre atmosphère, autre « impressionnisme ». A écouter en priorité (non, pas le Boléro, on connaît tous..) les deux concertos pour piano, la Valse, Tzigane, Daphnis et Chloé, Gaspard de la Nuit, avec une urgence peut-être : le merveilleux Tombeau de Couperin. Et pour les cinéphiles, le souvenir du Trio, thème du film de Claude Sautet, « Un cœur en hiver ». Enfin, dans l’ordre que vous voudrez, mais négliger Ravel, ça…non !
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Le meilleur de son oeuvre:
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